William h.sewell la confraternité des prolétaires
La confraternité des prolétaires : conscience de classe sous la monarchie de Juillet. Point de départ à comprendre : le mouvement ouvrier du XIX s est né dans l'atelier artisanal, non pas dans l'usine. Donc ce mouvement n'est pas né d'hommes nouveaux dans une situation nouvelle ( les paysans dans l'usine ). Mais vient d'abord de pratiques et de mentalités des artisans de l'ère pré-industrielle. LA conscience de classe est donc apparue et s'est développée chez les artisans des villes. D'où vient cette conscience de classe ? Sewell fait le lien entre la tradition pluriséculaire fonéde sur la corporation dont été les héritiers les artisans XIXème, et la naissance de cette classe. Il dit « Les principes corporatifs ont éét une condition essentielle et un élément inséparable du développement de la conscience de classe des ouvriers au cours de la première moitié du XIXème siècle. » , « la mentalité de classe procède d'une transformation de la mentalité corporative. » Entre 1830 et 1834 il se passe une rupture conceptuelle : une transformation des mentalités s'opèrent chez les artisans des villes qui se mettent à se considérer comme une classe distincte et solidaire, luttant pour les droits des travailleurs contre une bourgeoisie propriétaire. Et si ce mouvement a marché, c'est parce que les artisans des villes étaient déjà organisés et capable d'organiser des luttes efficaces. C'est donc à partir d'eux que naît véritablement une « parole ouvrière ». Sewell estime que c'est le processus de fusion entre les idiomes corporatifs et révolutionnaires ( déterminés par des raisons politiques : La révolution de Juillet en 1830 ) qui est à l'origine de ce réveil de conscience de classe des ouvriers en France au XIXème. Se pose quand même la question de la continuité ( des structures de l'Ancien Régime aux nouvelles du XIXème ) : le trait le + marquant des corps de métiers urbains qualifiées qui constituent le secteur organisé des corps de