Dans le 1er chapitre intitulé Objets transitionnels et phénomènes transitionnels, toute une première partie est réservée à ce que l’auteur appelle « l’hypothèse originelle », soit ce qui est cité en introduction : la reprise de sa théorie de départ sur l’objet transitionnel (cf article de 1951). Il y traite des idées théoriques émises à partir de l’observation des nourrissons et de leur utilisation d’espaces transitionnels afin de pouvoir combler la frustration ou l’angoisse. Mais comme nous le montre Winnicott, dans toute histoire de cas on peut découvrir quelque chose d’intéressant, ayant attrait aux phénomènes transitionnels, ou inversement à leur absence d’existence. Dans ce passage, il se réfère à la théorie analytique sur les développements de la petite enfance pour approfondir le sens de cet objet transitionnel et ce qu’il peut représenter pour le tout petit. Il compare ainsi le concept de l’objet transitionnel avec le concept de l’objet interne de Melanie Klein (avec cet énoncé complexe ainsi présenté qui est de savoir si cet objet transitionnel est interne ou externe au nourrisson) et souligne la richesse du champ d’observation qu’offrent les premières expériences du petit enfant, surtout dans leur relation à la première possession.
Winnicott part du principe que l’enfant possède une tendance innée à se développer jusqu’à devenir une personne totale, saine.
Héritage de la période pré-natale et dépendance absolue des premiers moments, le nouveau né fait corps avec son environnement, c’est le plus souvent l’ensemble mère-enfant qui tient lieu de cette première unité.L’auteur parle alors de "mère suffisamment bonne" pour comprendre les premières interactions mère enfant et de phénomènes transitionnels pour expliquer comment cette position d’omnipotence du bébé sera dépassée. La mère suffisamment bonne crée tout d’abord par une adaptation presque à 100% l’illusion de l’omnipotence du bébé, puis devra peu à peu le désillusionner, augmentant l’espace entre