Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Cette transposition de la pièce de Molière en bande dessinée, suivie du texte intégral, a pour ambition de faciliter la compréhension de l'oeuvre. Il suffit de comparer la tirade de Sganarelle, sur le tabac, et le portrait qu'il fait de Dom Juan, avec sa traduction graphique, pour saisir l'efficacité du procédé. En effet, un découpage judicieux de la tirade, éclairé par un dessin expressif quoique manquant d'originalité, plonge immédiatement le lecteur au coeur de l'intrigue. Les techniques de la bande dessinée sont ainsi mises à profit intelligemment et le lecteur parvient, sans peine, jusqu'à la fin de l'acte V. Plans larges, gros plans, plongées et contre-plongées, zooms, champs et contrechamps participent à la mise en scène de la comédie. Quand le texte seul nécessite des compétences de lecteur confirmé, la bande dessinée s'avère très efficace car elle permet de visualiser ce qu'il faut imaginer. Ainsi le sermon que Dom Louis adresse à son fils silencieux (acte IV, scène 4) est traité en plans fixes. Le père, de dos, s'adresse à Dom Juan dont les mimiques traduisent tour à tour l'indifférence, l'ennui, l'agacement, l'exaspération. À conseiller aux lecteurs que rebute la confrontation aux textes classiques. ? Colette Broutin
Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Cette transposition de la pièce de Molière en bande dessinée, suivie du texte intégral, a pour ambition de faciliter la compréhension de l'oeuvre. Il suffit de comparer la tirade de Sganarelle, sur le tabac, et le portrait qu'il fait de Dom Juan, avec sa traduction graphique, pour saisir l'efficacité du procédé. En effet, un découpage judicieux de la tirade, éclairé par un dessin expressif quoique manquant d'originalité, plonge immédiatement le lecteur au coeur de l'intrigue. Les techniques de la bande dessinée sont ainsi mises à profit intelligemment et le lecteur parvient, sans peine, jusqu'à la fin de l'acte V. Plans larges, gros plans, plongées et contre-plongées,