wrestling in senegal
Les fans chantaient et dansaient sur les gradins en haut. En bas les lutteurs robustes et corpulents faisaient étalage de leur force par un balancement de bras et des pas de dance majestueux sous la houlette des batteurs de tam-tams endiablés et hypnotisés par ce beau spectacle. Ce rythme ne laissait personne indifférent même les plus timides. Des gouttes de sueur perlaient sur le front de ces aventuriers pécuniaires et ludiques. Déliés avec des torrents d’eau bénite qu’ils se déversent sur le buste à moitié nu. Ces bouteilles mystiques ont sûrement traversé des centaines de kilomètres avant de poser les pieds au stade. C’est le moment propice pour montrer que l’on est bien entrainé et entouré et que l’on mérite le cachet. Mais aussi il faut gagner d’abord la bataille psychologique : mettre de l’huile au feu déjà animé lors du dernier face-to-face. Montrer que l’on est bien relaxé et confiant. Tout est là ! Balla Gaye en sait quelque chose, Yékini doit en savoir plus. Jusque là c’étaient les préliminaires mais bientôt le moment adéquat tant attendu ; Lequel a beaucoup alimenté les débats télévisés et les palabres d’amateurs. Bientôt ce coup de sifflet magique qui arrêtera le souffre des uns et fera monter la pression chez les autres. Regardez comme les gens des média avides d’information sont occupés à ne pas rater une seconde de cette évènement du siècle. Ces quelques minutes feront fatalement rire les uns et faire pleurer les autres. 19h 30mn vient de sonner. Tous les yeux du monde sont braqués sur le fils de Doublelésse et l’enfant chéri de Guédiawaye. ‘All eyes on me’ disait l’autre ! Fini les pronostiques, les déba-déb. Ah theory is different from practice ! Le gagnant ne sera pas celui qui a beaucoup appris mais plutôt celui qui sait mettre en pratique, en valeur ce qu’on lui a enseigné.