Un siècle d’immigration en France
Les premières vagues d’immigration en France, apparues dès la fin du XIXè siècle, ont bien entendu un objectif économique. Le pays est en pleine révolution industrielle et a besoin d’une main d’oeuvre abondante. Le vieillissement de la population et le faible taux de natalité oblige à accueillir des immigrés qui viennent alors surtout des pays frontaliers, Belgique, Italie et Espagne en tête.
Au début du XXè siècle, la France compte environ un million d’immigrés.
L’Info du Jour qui te permet de briller en société
Le fameux « droit du sol » français, qui donne la nationalité à tout enfant né sur le territoire est voté en 1889. C’est une véritable révolution philosophique qui s’oppose au traditionnel « droit du sang ».
Et la Première Guerre Mondiale n’arrange évidemment pas la situation…De la main d’oeuvre, toujours plus de main d’oeuvre! En 1919, la France signe un accord avec la Pologne: l’immigration s’élargit à l’Europe de l’Est.
Mais la crise de 1929 passe par là… On assiste à un retournement violent de situations. Les immigrés, jusqu’alors nécessaires pour faire tourner l’économie, deviennent maintenant inutiles… Pire, un violent sentiment de xénophobie frappe de nombreux français. Plus de 100.000 ouvriers polonais sont expulsés de France dans le début des années 30!
Cette poussée xénophobe est prolongée jusque sous le régime de Vichy: de nombreuses familles sont déchues de leurs nationalités. Quant aux juifs, quelles que soient leurs nationalités, ils sont persécutés…
Mais 1945 sonne la fin de la guerre: la reprise de l’économie crée de nouveaux besoins en terme de main d’oeuvre. Une nouvelle vague d’immigration a lieu, cette fois en provenance d’Algérie, de Tunisie, ou du Maroc. Cette main d’oeuvre peu qualifiée, sous-payée, a du mal a s’intégrer à la société. La croissance démographique de la France entraîne de nouveaux problèmes, dont celui du logement. Des centaines de milliers de HLM sont construits aux