Dans le roman Yvain ou le chevalier au lion, Chrétien De Troyes aborde le problème entre l'amour et le prestige. La faute commise par Yvain représente la première étape de la transformation de son identité: il vivra un grand changement. Premièrement, Yvain ne démontrait pas de loyauté envers sa Dame puisqu'il n'est pas revenu à temps. À partir du moment où la servante de Laudine lui annonce que tout est fini entre eux, Yvain devra s'accomplir pour devenir un époux fidèle. D'après cet extrait: «Elle dit alors que la dame salue le roi, messire Gauvain, et tous les autres, hormis Yvain, le déloyal, le traître, le menteur et le fourbe, qui l'a trompée et abandonnée», l'auteur décrit Yvain par des mots tels que «déloyal», «traître» et par d'autres injures. Tous ses mots peuvent être reliés au thème de la négativité d'Yvain (de sa tromperie et de son mensonge). Il utilise donc un champ lexical pour rabaisser Yvain. En fait, l'auteur montre qu'Yvain n'est pas un bon époux et qu'il a été un homme irréfléchi d'avoir pris une telle décision. Il s'est laissé guider par son désir de gloire et a oublié la promesse faite à sa tendre épouse. Cependant, il lui reviendra plus tard et celle-ci le pardonne. Deuxièmement, Chrétien De Troyes utilise l'exemple d'Yvain pour montrer ce qu'est un vrai chevalier. Il faut d'abord qu'Yvain subisse des changements avant de devenir le chevalier parfait. Pour illustrer son moment de folie, l'auteur utilise la gradation. En effet, après avoir appris la mauvaise nouvelle, «tout ce [qu'Yvain] voit le tourmente. Tout ce qu'il entend l'afflige. Il voudrait fuir seul, sur une terre sauvage (…), comme s'il eût été s'abîmer au fin fond de l'enfer.» Cette succession de mots dont le sens évolue progressivement en intensité démontre la dissociation du cœur et du corps d'Yvain. Il connaîtra, un peu plus tard, l'aventure pour devenir idéal. Par exemple, le compagnonnage entre le lion et Yvain sera carrément une élévation spirituelle pour Yvain. Il atteindra