Yves bonnefoy par jean pierre richard

915 mots 4 pages
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Yves Bonnefoy
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PAR JEAN PIERRE RICHARD
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Onze études sur la poésie moderne
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Augmenté de notes à partir de L’Arrière-pays

- Univers poétique de Bonnefoy s’amorce par la voie mauvaise, voie maléfique, et enchanteresse du concept. Utilise notions primitives dont l’opacité se meut peu à peu en transparence ; « tout le heurte, le hagard d’ici-bas » L’improbable
- Réduit l’originelle contingence de nos vies, transforme existence en calme discours ; se délivrer de toutes nos angoisses pour s’installer dans une « demeure faite de mots, mais éternelle ». Paix harmonieuse de l’abstrait.
- Accusation du concept comme idée creuse, piège, opium, trahison. « Le bleu, dans la Bacchanale à la joueuse de luth, de Poussin, a bien l’immédiateté orageuse, la clairvoyance non conceptuelle qu’il faudrait à notre conscience comme un tout » L’Arrière-pays
- Kierkegaard conceptualise son horreur du concept.
- Bonnefoy ; Le concept est un « délaissement, une apostasie sans fin de ce qui est » L’improbable. Porte en lui les principes d’un jeu, d’une gratuité.
- Valéry abuse du concept, poésie se réduit à gymnastique vide de l’esprit, se ferme aux « mystères de la substance »
- Autre victime du concept ; Uccello qui a la force de géométriser l’apparence, découvre « la valeur démoniaque de l’aspect » L’improbable. Aboutit à fantasmagorie maléfique de l’idée.
- Le concept a enchanté les esprits ; sous le prétexte de préserver le non-être, il a sevré de l’être. Idée de Bonnefoy : concept = fonder pensée sur du vide. Il faut penser à seule fin de nous préserver de la pensée. « Quelle misère que le signe ! » |« Ce qui part en esprit demeure, par le corps, et cette présence minée a quelque chose d’intense, sur fond de nature déserte, c’est comme un surcroît d’être dans le néant, aussi

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