Zadig chapitre 3
La chienne de la reine de Babylone et le cheval du roi ont disparu. Zadig se trouve victime d’un malentendu. Il n’a pas vu directement les deux animaux, mais il est capable par déduction, en observant les traces laissées par les animaux, de les décrire à l’ »eunuque » et au « grand-veneur » partis à leur recherche. Zadig est alors accusé de vol et envoyé dent le tribunal.
Derrière la fantaisie qui entraîne le récit et qui anime les péripéties, Voltaire fait une satire féroce de la justice. Mais avant d’examiner cette satire, arrêtons- nous sur l'esprit critique dont fait part Zadig dans un premier temps
I - L'esprit critique
A. Esprit critique, raisonnement personnel de l'individu
Fréquence du pronom personnel "je". Le narrateur insiste sur le fait que c'est bien lui Zadig, le sujet qui a observé.
B. Esprit critique, fondé sur une observation personnelle des faits de la nature, sur une expérience réelle
Présence de verbes de perception : "vu", "aperçu", "remarqué".
Les repères spatiaux prouvent que l'observation est minutieuse, rigoureuse : "sur le sable", "sur de petites éminences", "entre les traces", "en un sens différent", "à côté des pattes de devant". Sur un passage assez court, on voit le soucis de précision de Zadig qui montre que son observation a été rigoureuse.
Une autre preuve qui montre la rigueur de son observation est la précision du vocabulaire employé :
Emprunt d'un terme du vocabulaire de l'imprimerie : "imprimé" qui connote la précision du caractère, la finesse et la netteté.
Champ lexical de la nuance : "petit chien", "sillon léger et long", "petites éminences", "des petits", "il y a peu de jours", "autres traces", "rase la surface", "très longues", "moins creuses", "un peu boiteuse".
A partir de détails présents dans la nature et grâce à sa perspicacité, Zadig a des conclusion pertinentes. La manière dont il raconte son expérience prouve que son observation a été précise