Zadig
Je ne parvins pas à retenir mes larmes lorsque j'apperçus cette étrange lueur, éblouissante, très surprenante même. Je ne me souviens que d'un trou immense. Ce vendredi là, ou peut-être était-ce un samedi, je me levai à sept heures trente, réveillée brusquement par une sonnette: c'était le facteur. Mon mari fut réveillé aussi, et, pendant que je reçevais mon courrier, Tanguy, qui est mon mari, m'interpella pour que je viennes manger. Mon petit déjeuner était là, sur la petite table ronde en bois, il n'attendait que moi! Sur un plateau rouge, abimé par le temps, un bol de chocolat chaud, un jus d'orange et quelques tartines beurrées étaient posées. Après avoir savouré ce repas, je pris une douche chaude. J'enfilai mon blouson en cuir noir et mes bottes, je pris ma bicyclette et commençai le trajet vers mon travail. Quelques dizaines de minutes plus tard, un énorme bruit retentit, plus aucun souvenirs...
Je me levai à sept heures trente, réveillée brusquement par une sonnette: c'était le facteur. Mais cette fois, le facteur était recouvert d'une pellicule blanche qui éteincelait... Mon petit déjeuner était là, posé sur une grande table en marbre, il n'attendait que moi! A ce moment précis, j'entendis des voix venues de nulle part, et, tout à coup, cette douleur atroce qui me fendit le coeur surgit...Par la suite, après cette souffrance, je ressentis cette étrange sensation, comme un soulagement, les maux disparaissaient et je m'endormai. Je me réveillai aprés une éternité, rien ici n'avait changé. J'étais joyeuse, tous les gens que je n'avais pas revu depuis si lontemps étaient là, ils m'avaient tellement manqués! Depuis tout ce temps, ils n'avaient pas pris une ride, comme si le temps s'était arrêté. Personne à part moi n'avait changé. Alors que je me baladai et explorai ces lieux jusqu'à présent inconnus à mes yeux, je passai devant un miroir. Moi aussi j'étais vêtue, comme toutes les femmes ici, d'une magnifique robe blanche, encore