Quel est le rôle de lecteur spectateur dans Zazie dans le métro ?

Zazie dans le métro est l'une des oeuvres représentatives du travail de Queneau, publiée en 1959. Le film sera lui publié une année plus tard.⎡...⎤L'auteur, tout comme le metteur en scène, jouent avec les lecteurs-spectateurs et leur essaye de leur donner un rôle bien particulier, celui d'un témoin privilégié.

Le lecteur-spectateur se trouve dans une situation où il a du mal à comprendre qui est-ce qui parle et doit donc se livrer à un véritable travail de démêlage pour identifier les propos de chacun et donc comprendre le sens de l'histoire.
C'est en ce sens que l'auteur invite le narrateur à s'inscrire dans le récit et lui donne alors un travail de décryptage.
Le lecteur est obligé de se concentrer sur sa lecture, puisqu'il existe de nombreuses didascalies dans le roman qui ont pour but d'aider à le lecteur se repérer dans le déroulement de l'action " silence" "un geste". Comme la narration ne semble obéir à aucune règle logique, le lecteur-spectateur est donc continuellement sollicité pour qu'il suive le fil logique de l'oeuvre déstabilisante par sa synthèse, son orthographe particulier et des non-sens de son écriture.
Le lecteur se mélange dans de nombreux conflits secondaires qui se croisent et se décroisent et participent véritablement à la déconstruction de l'histoire. Dans le film, la prolifération des multiples personnages secondaires, de figurants, déstabilise le lecteur qui doit repérer au sein de ces personnages sans intérêts particuliers qu'en fait, ce sont toujours les mêmes acteurs qui changent de visage. On peut ainsi voir que le lecteur est vraiment mis à contribution pour la bonne compréhension du film tandis que dans le livre Queneau essaye de donner des fausses indications aux lecteurs en commettant volontairement des fautes d'orthographes : "Encré" à la place d'"ancré".
Tout ceci dans le but de noyer le lecteur dans un lot de non-sens, de fautes volontaires…
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