Zola et l'empire
Le coup d’État du 2 décembre 1851 est l’acte fondateur du Second Empire. Les transformations de Paris sous le Second Empire ou travaux haussmanniens constituent une modernisation d’ensemble de la capitale française menée à bien de 1852 à 1870 par Napoléon III et le préfet Haussmann.
A. Transformations de Paris
Au milieu du XIXe siècle, Paris se présente sous le même aspect qu’au Moyen-Âge. Haussmann a l’obsession de la ligne droite, appelé « le culte de l’axe » (XIXe). Il est prêt à amputer des espaces comme le jardin du Luxembourg, ou à démolir certains bâtiments comme le marché des Innocents ou l’église Saint-Benoit. Des boulevards et avenues sont percés de la place du Trône (entre 11e et 12e arrondissements) à la place de l’Étoile (centre : arc de triomphe), de la gare de l’Est à l’Observatoire.
Cette transformation a un coût très élevé. Napoléon III souscrit un prêt de 250 millions de francs or en 1865, et un autre de 260 millions de francs en 1869. Une banque d’affaire investit 400 millions de francs jusqu’en 1867 dans des bons de délégation, crées par un décret impérial de 1858. Ces bons de délégation sont des gages sur la valeur des terrains acquis puis revendu par la Ville : la spéculation a aidé le financement des travaux parisiens.
B. Critiques de la transformation
L’œuvre reste contestée à cause des sacrifices qu’elle a entraînés. Les méthodes employées ne s’encombrent pas des principes démocratiques (expropriations abusives) et les manœuvres financières sont assez douteuses. Les nouvelles lois d’expropriation entraîneront plus tard de nombreuses contestations et pousseront à la faillite de nombreux petits propriétaires qui ont vu leurs biens détruits. Les nouveaux règlements imposent des constructions d’un niveau de standing élevé. Il en résulte une forte spéculation immobilière qui exclut les classes les moins aisées de la société parisienne.