Zola - l'assomoir - la visite du louvre
On passe d’une exposition volontaire (dans la rue) à une exposition involontaire que symbolisent les œuvres exposées.
Doctrine
Zola, les Romanciers naturalistes, 1881
Le romancier naturaliste affecte de disparaitre complètement derrière l’action qu’il raconte. Il est le metteur en scène caché du drame. On ne l’entend ni rire ni pleurer avec ses personnages, pas plus qu’il ne se permet de juger leurs actes. C’est même cet apparent désintéressement qu’est le trait le plu distinctif ? On chercherait en vain une conclusion, une moralité, une leçon quelconque tirée des faits ? Il n’y a d’étalés, de mis en lumière, uniquement que les faits, louables ou condamnables. L’auteur n’est pas un moraliste, mais un anatomiste qui se contente de dire ce qu’il trouve dans le cadavre humain. Les lecteurs concluront, s’ils le veulent, chercheront la vraie moralité, tâcheront de tirer une leçon du livre.
Le « je » du narrateur est en effet absent. On ne voit ni ses jugements ni ses sentiments. Metteur en scène et anatomiste : les comparer l’un à l’autre relève de Zola.
La théorie du reflet peut être abandonnée pour comprendre ce qu’est le roman naturaliste même s’il importe de voir comment les éléments de la réalité sont présents. Zola, qui a maintes fois participé à la peinture en acte de certains peintres, comment pourrait-il ne pas manifester son engouement pour le naturalisme ?
Passage de la noce au Louvre.
La neutralité, la pure objectivité n’est qu’un mythe lorsqu’on écrit roman, d’autant plus lorsqu’il est « social ». Certains arrêts devant les tableaux sont cryptés. Le vrai guide est Zola, qui se sert de Madinier comme opérateur de visibilité. Ce que montre Madinier est peu par rapport à ce que Zola a voulu montrer. Zola va peut-être aussi plus loin que ce qu’il veut cadrer.
Le roman cesse de penser pour nous. En quoi Zola se fait-il l’écho de la perception du musée au XIXe ?
Zola parle d’expérience. Il a