Zola
Zola se présente comme un écrivain à la fois minutieux et méthodique: « Je me renseigne par moi-même, par ce que j'ai vu et entendu ; ensuite, je me renseigne par les documents écrits, les livres sur la matière, les notes que me donnent mes amis ; et enfin l'imagination, l'intuition plutôt, fait le reste ». Pour ses romans, Zola fait une construction de premier plan, puis de second plan, une description des personnages précise par l'établissement de fiches pour chacun d'eux. La rédaction du chapitre doit immédiatement suivre. Zola réunit un important dossier, toujours composé des mêmes grandes sections : ébauche, plans, personnages, notes de lectures, notes d'enquêtes. On constate que Zola se documentait tout au long de la réalisation de ses romans.
L’ébauche (le premier livre de Zola) est une sorte de soliloque pour définir le thème, le projet du roman. Elle définit un sujet, une histoire, des rôles, parfois même la fin du roman. L’ébauche constitue le développement de cette « hypothèse initiale », elle établit une stratégie romanesque. On y trouve un véritable langage de programmation, un projet explicite, une prospective dans le roman.
Les notes rassemblent tout ce qui relève du documentaire dans la construction de l’ouvrage. Bien que dans son œuvre, les critères esthétiques et littéraires sont au moins aussi importants que la volonté de témoigner sur la période contemporaine.
Les plans : le premier est plus ou moins contemporain de la construction de l’ébauche, l’autre, le second précède souvent la rédaction.
2°/ La bête humaine : (choix de titre)
_ La passion du meurtre : le fait que passion et meurtre soient mis en relation peut offrir une bonne ouverture sur le livre car mort et amour son toujours très liés et « la bête humaine » s'apparente à une tragédie.
_ Né pour tuer : la question de l'hérédité est très présente dans ce roman. La destinée tragique du personnage pourrait justifier le choix d'un tel titre.
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