Zola
Comme Zola le décrit dans sa préface, c'est le roman des origines. Il marque le début de la généalogie des Rougon-Macquart, qui commence avec Adélaïde Fouque, dite Tante Dide, née en 1768. Elle épouse un certain Rougon, jardinier, dont elle a un fils, Pierre Rougon. À la mort de son mari, elle vit en concubinage avec Macquart, contrebandier, qui lui donne une fille, Ursule Macquart, et un garçon, Antoine Macquart. Après la mort de Macquart, elle se reclut dans la solitude. Ses trois enfants donnent naissance aux trois branches de la famille : les Rougon, chez qui prédomine l’appât du gain et l’appétit du pouvoir ; les Mouret (mariage d’Ursule avec un chapelier ainsi nommé), branche où la fragilité mentale de l’aïeule réapparaît souvent ; les Macquart, branche la plus fragile, chez qui se retrouve la folie d’Adélaïde mêlée à l'ivrognerie et à la violence de son amant.
Il correspond aux débuts du Second Empire, cadre temporel dans lequel se situent tous les romans jusqu’à La Débâcle (guerre de 1870 et déroute de Napoléon III). L’action de La Fortune des Rougon se déroule en effet dans les jours qui suivent le coup d'État du 2 décembre 1851 : les Rougon profitent de ce coup d’État pour s’emparer du pouvoir politique à Plassans.
Il raconte enfin une histoire d’amour entre Silvère Mouret (fils d’Ursule) et Miette, fille d’un braconnier condamné aux galères. L’histoire finit mal : les deux jeunes gens participent à la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 en Provence ; Miette est tuée pendant les combats tandis que Silvère est fusillé par un gendarme, sans que