"Zone" d'apollinaire (24premiers vers)
I - Éloge de la ville moderne
1.une description précise et complète : noms des lieux et de monuments, des métiers, des prix, des horaires... Comme un itinéraire matinal. Observation méticuleuse de l'agitation urbaine
2.Un poète très présent : à de nombreuses reprises "je" "tu" + verbe d'affection "j'aime" V.24
3.La ville transformée par le regard du poète : le poète observe "J'ai vu" V.15 "tu lis" V.11. La vie agitée de la ville : "prospectus"v.11 "directeurs, ouvriers" v.17 "cloche rageuse" v.20 => C'est une mélange entre visuel et sonore personnifié confirmé par "enseignes [...] criaillent" à la façon des perroquets et que les affiches "chantent tout haut" : surréalisme. De plus la vie animale est marquée par des métaphores "troupeau des ponts" v.2 "cloche aboie" v.20. Le regard du poète transforme ce quotidien de la ville moderne en un décor fantastique.
II - Une écriture moderne et novatrice
1.problème du sens : mélange des registres et des thèmes. De quoi ça parle ? La religion, le pape pie X, les détails quotidiens, le fantastique... Tout se mélange. De plus, énonciation qui pose la question : le "tu" semble s'adresser à lui même au vers 1 mais à différentes personnes dans le texte puis il vouvoie le pape.
2.prose ou poésie? : alexandrins épars, forme très irrégulière, vocabulaire prosaïque, peu lyrique : "tu en as assez" "tu lis les prospectus". Mélange d'images difficiles à saisir : comparaison entre religion et hangars au vers 5,6 + inversions poétiques "neuve et propre du soleil elle était le clairon" v.16
3.une écriture libérée : absence de ponctuation, liberté au lecteur de les poser + impression de notes prises par le poète au hasard de Paris.