1. Pays exportateurs de pétrole de la région MOANAP : les avantages de la montée des cours sur fond de risques grandissants Les prix élevés du brut ont été bénéfiques aux pays exportateurs de pétrole de la région MOANAP en stimulant l’activité économique, directement et indirectement, grâce à l’espace budgétaire créé qui a permis d’augmenter plus facilement les dépenses en 2011–12. Des politiques budgétaires et monétaires accommodantes restent appropriées dans la plupart des pays du fait du caractère encore fragile de la reprise, de la faiblesse de la remontée du crédit et de l’absence de signes de surchauffe. Ces politiques devront être revues, à plus longue échéance, pour permettre de mieux lisser la consommation et amortir les chocs, assurer la viabilité à long terme et soutenir la stabilité financière. Les réformes structurelles devraient viser à favoriser la diversification, générer des emplois et multiplier les débouchés économiques. Maintien d’une reprise graduelle Les pays exportateurs de pétrole de la région MOANAP vont voir leur PIB progresser de près de 5 % en 2011, puis se modérer en 2012. Cette croissance est principalement induite par le niveau élevé d’activité observé dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont le PIB devrait progresser de 7 % en 2011. Ces pays ont été pour l’essentiel protégés des effets négatifs de l’agitation sociale qui a secoué la région et ils ont bénéficié de la hausse des prix du pétrole (31 % par rapport à 2010) et d’un accroissement des volumes d’exportation. De plus, l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis ont augmenté leur production pétrolière pour compenser la baisse de production de la Libye, tandis que le Qatar a accru ses capacités de production de gaz naturel liquéfié. Ces initiatives ont eu des retombées positives qui ont contribué à stabiliser les marchés internationaux de l’énergie (annexe 1.1). Cette évolution globale est induite, dans une large mesure, par les fluctuations de