a la musique
A la musique est un tableau satirique qui vise les bourgeois. On remarque de prime abord un vocabulaire propre à la caricature : il s’agit de la caricature du notaire, des rentiers, des bureaucrates. C’est toute en classe sociale qui est concernée par cette critique : les bourgeois sont matérialistes et manifestent une certaine ostentation : ils portent des breloques à chiffres, des lorgnons, montrent leur canne à pomme et prisent en argent.
Le poème de Rimbaud décrit une bourgeoisie de province oisive sous les chaleurs estivales et "débordante" de conformismes et les ridicules. Plusieurs éléments participent à la satire. Le décor : conformiste, étriqué, domestiqué : "mesquines pelouses" (vers 1), "tout est correct" (vers 2)... Ces indices permettent à Rimbaud de montrer le caractère conformiste des bourgeois. En mettant l'accent sur les objets que possèdent les bourgeois, Rimbaud met l'accent sur le côté matérialiste de ces derniers. Rimbaud se moque de l'aspect physique des bourgeois "poussifs", "qu'étranglent les chaleurs" (hyperbole) vers 3. Les bourgeois sont assis à ne rien faire par opposition aux jeunes qui courent. Conformisme des bourgeois : bien s'habiller, ne pas apprécier la musique en ne repérant que les "couacs" vers 9, écouter un concert militaire, ils reviennent tous les jeudis pour écouter une musique qu'il n'aime pas. L'énonciation et la construction du poème marquent déjà une opposition entre Rimbaud et les bourgeois : Dans les 5 premiers quatrains, "ils" représentent les bourgeois. Au 6ème quatrain, on retrouve des personne de classe sociale inferieure: "voyous", "pioupious", "bonnes". C'est une strophe de transition. Enfin dans les 3 derniers quatrains, les sujets sont "je" et "elles" ou Rimbaud et les filles Rimbaud s'oppose aux bourgeois, sa manière de s'habiller : "débraillé" (vers 25) ou celle des fillettes qu'il voit nues, sa révolte se traduit aussi par la solitude du "moi", sa place dans le poème est d'ailleurs séparée de