A propos d'une citation art poétique
748 mots
3 pages
Il est vrai que cet extrait analyse grandement le plaisir pris à regarder les images, plaisir de spectateur donc ; mais ce plaisir ne nous paraît pouvoir exercer aucune contrainte technique sur l'artiste. le plaisir du spectateur est certainement un effet de l'oeuvre réussie, elle répond à son goût pour l'imitation, mais il n'est pas cause finale de l'art poétique. Ce plaisir peut être cause finale de telle ou telle oeuvre concrète (écrite pour un public particulier, tenant compte de son goût ou de ses habitudes, etc.), non de l'art comme tel. La maîtrise de l'art poétique est présupposée par une détermination «finalisée» de telle ou telle oeuvre particulière, elle sous-entend que l'auteur parvient à surmonter les préférences de chacun, pour parvenir à jouer des facultés qui sont communes à chacun, et plaire universallement.
L'art poétique n'est pas un, mais plusieurs: le talent du poète comique n'est pas celui du poète épique il existe une pluralité des arts poétiques. La fondera-t-on sur la diversité des publics, et sur leurs plaisirs respectifs? Sans doute le plaisir épique est-il différent du plaisir tragique; mais le public étant identique, il faut qu'à cette différence des plaisirs corresponde une différence dans les oeuvres mêmes. Nous sommes donc reconduits à l'oeuvre, ou plutôt à sa production. Aristote voit la cause naturelle de l'art poétique comme la cause de la façon dont l'oeuvre est produite, non la façon dont elle est reçue.
Aristore a raison quand il affirme que l'homme, en contemplant une oeuvre, aime à raisonner et la comprendre. Il en est de même pour les scientifiques devant une squelette humain, ce qui est plaisant pour eux, c'est la découverte liée à son examen.
La suite des idées est donc la suivante :l'imiter, est naturel, c'est la première cause naturelle de l’art poétique; un indice, un signe de cette naturalité de l'imiter, c'est le plaisir que nous prenons aux imitations et aux reproductions. Qu'Aristote ne distingue pas