A une passante ...
Charles Baudelaire (1821-1867) est l’un des poètes français du XIX° les plus célèbres. Il a été le premier à rompre avec l’esthétisme classique et à offrir à la modernité une place de choix dans sa poésie (tant du point de vue des thèmes abordés que des bouleversements dans l’écriture poétique). Il a voulu dans ses écrits libérer l’art de toute considération morale ou éthique.
« A une passante » est un sonnet qui appartient aux tableaux parisiens, tiré des Fleurs du mal. Il a été construit sur un thème romanesque, celui de la rencontre. Mais il est traité dans une tonalité typiquement baudelairienne.
C’est pour cela que nous étudierons, dans un premier temps, la rencontre entre le narrateur et la mystérieuse passante, puis nous verrons, dans un deuxième temps, ce qu’est la beauté idéale de la femme pour Baudelaire et on finira par l’analyse de l’échec amoureux annoncé.
Ce poème fait donc partie de la section « Tableaux parisiens » qui évoque la ville de Paris dans son actualité et sa dimension moderne. C’est pour cela que la rencontre du narrateur et de la passante se situe dans un décors moderne.
Le 1er vers commence par placer le narrateur en centre du poème « autour de moi » puis décrit le cadre, le contexte où se situe la rencontre en mettant l’accent sur les bruits et le vacarme du la rue. Ces derniers vont être soulignés par leur aspect déplaisant. Il va d’abord y avoir la personnification de la rue avec « la rue assourdissante autour de moi hurlait ». La distance entre le sujet « la rue » et le verbe « hurlait » comblé part l’adjectif « assourdissant » donne une impression de longueur atmosphérique agressive de la rue. Il y a aussi la succession de 2 voyelles « rue assourdissante » et « moi hurlait », qui évoque le vacarme. La phrase est difficile à articuler ce qui exprime un décors hostile.
Le rencontre ne sera que visuelle car la communication verbale et