C'est arrivé hier

4105 mots 17 pages
Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, lieux ou faits ayant réellement existés serait totalement fortuite.

A toi, aujourd'hui plus qu'hier et plus que demain en même temps.

Lorsque le rêve se termine, laissant place au cauchemar, nous laissant dans notre souffrance, se pose une question : vais-je m'en sortir, vais-je me réveiller ? Dans l'ensemble la réponse est oui, mais il arrive que le cauchemar soit trop sombre et que l'on soit trop ancré dedans pour pouvoir se réveiller et quand ce genre de chose arrive que faire ? Lorsqu'il est impossible de s'éveiller, c'est que ce que l'on voit est réel et l'issue n'est généralement pas celle que l'on espère...

L'autre jour, j'ai cessé d'exister. Je me demandais ce qu'il allait se passer, si ça allait faire mal, mais en réalité tout c'est passé en un instant, je me suis senti partir, sans savoir où j'allais, m'engourdissant, perdant pied dans la mort. Je me sentais étrangement serein, confiant, la vie – ou bien était-ce le début de la mort- devenait d'un seul coup calme. Je me demandais depuis plusieurs années ce que ma mort allait entraîner, je savais que le monde continuerait de tourner, qu'il tournerait sans doute mieux sans moi. A vrai dire, je ne me suis pas trompé. Tous m'ont cru partis au loin disparu, les ayants délaissé, n'appréciant plus la vue qu'ils offraient. Puis vint le jour et l'heure ainsi que l'instant précis où ils comprirent en retrouvant l'enveloppe qui avait été mienne toutes ces années durant. Décidant de m'enterrer là où les hommes ne pourraient me trouver, ils jurèrent de se souvenir de qui j'avais été. Mais qui peut se souvenir d'une personne dont les restes étaient méconnaissables ? Que cela est étrange de voir son enveloppe être enterrée six pieds sous terre, enfin sous la boue car il pleut tellement que la terre semble devenir liquide. Très vite, leurs mains nues s'égratignent, je les sais gelées mais suis incapable de les sentir. Un discours de ceux qui

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