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Les abeilles également doivent parfois avoir recourt à l’exode rurale. Les abeilles aussi viennent s’installer en ville. Jean François, apiculteur depuis 50 ans, décrypte ce phénomène : « L’agriculture intensive et l’utilisation des pesticides dans les campagnes tuent les essaims. Du coup, on se tourne vers des zones urbaines, près des lieux de floraison naturelle comme des bois, des parcs ou des jardins ». D’après lui, les mairies ont tout à gagner en installant des ruches en ville. En effet, les abeilles développant la floraison et produisant du miel, la ville pourrait trouver dans cet acte un bénéfice notable. Ce fervent défenseur des abeilles, par cet argument, espère séduire le plus grand nombre de municipalité.
Depuis quelques années, l’apiculture séduit de plus en plus les particuliers qui veulent s’ssayer à une production de miel. Le prix d’une ruche ou d’un essaim artificiel est actuellement de 150 euros. : « La procédure est assez simple pour installer sa propre ruche. Il faut compter 150 euros environ pour une ruche, autant pour un essaim artificiel. Après, il faut surtout du temps pour les surveiller, les soigner ! », explique Jean François. Une attention d’autant plus importante que le taux de mortalité des colonies d’abeilles est de 30 % dans la région.
Professeur de chaudronnerie, Patrice Gruda consacre tout son temps libre aux ruches qu’il a installées à Harnes (Nord Pas de Calais) il y a trois ans. « J’ai appris sur le tard. Avec 40 000 abeilles par ruche environ, imaginez le travail ! Je passe ici deux à trois fois par jour. C’est une passion dévorante… » Muté au collège Victor-Hugo de Harnes l’année prochaine, Patrice Gruda projette déjà de sensibiliser ses futurs élèves aux charmes des abeilles. « Leur protection, leur compréhension est un enjeu d’aujourd’hui et de demain », estime-t-il.
Union Nationale de l'Apiculture Française
ADAIF
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