C’était un matin de janvier. Le vent avait soufflé toute la nuit. Les champs Élysées débordaient de piétons. Le ciel était propre comme une assiette de porcelaine bien léchée. Une jeune française marchait paisiblement. Une écrivaine. Son manteau noir entourait finement sa taille de guêpe. Les saveurs des pâtisseries la gardait endormi. Elle s’arrêta à un café de la place. Son latte lui brula le bout de ses lèvres rouge peinturée, un peu gercées au froid. Elle s’assit sur un banc, en dégustant la boisson matinale. Une fois fini, blanche reprit le pas. Elle tira une cigarette d’un air de défi et inspira profondément la fumée. Une façon de lui dire qu’elle se fichait de mourir en bonne santé et qu’elle n’avait ni peur de Dieu ni de la mort.

Absorbée par sa réflexion, Blanche n’aperçut qu’au dernier moment la voiture qui dérapa puis s’amena droit vers elle. ‘’Attention !’’ cria le chauffeur. Blanche s’arrêta net. La voiture l’évita de justesse et, pour la première fois de sa vie, le jeune Française sentit le souffle de la mort rôder autour d’elle. ‘’Espèce de dingue ! Assassin !’’ lança Blanche.

L’homme bondit en dehors de sa voiture et vint à la rescousse de la jeune dame. ‘’Ça va ? Vous avez rien ?’’ s’informa l’homme. Je suis médecin, je peux soit vous examiner ou vous amener a l’hôpital. ‘’Ça va, j’ai rien,’’ répondit blanche d’un ton sec. Elle reprit le pas rapide sans se retourner vers lui.

Elle sentit quelqu’un lui prendre le bras. C’était sa jolie proie de tout à l’heure. Pour la première fois, elle leva la tête vers lui. Wow. Putain qu’il était de canon. ‘’Vous êtes sur, tout va bien ?’’ répéta-t-il maladroitement. ‘’…Oui,’’ dit blanche. Il proposa de venir prendre un verre avec lui et elle accepta, sans aucune hésitation. Pendant qu’il alla mettre son bolide dans le parking, elle en profita pour fumer une clope. Elle l’alluma en envoyant la fumée loin devant elle. Les yeux dans le vague. Peu de temps