D'une explication métaphysique - schopenhauer
Dans un deuxième temps Schopenhauer quitte Kant pour exposer sa propre théorie quant au fondement de la morale qu'il place dans le sentiment de pitié, cette aptitude à se mettre à la place d'autrui et à compatir à ses malheurs, sentiment qui aboutit souvent sur l'altruisme dont l'auteur fera mention, en tant que sens contraire à l'égoïsme dans son chapitre IV.
Sa théorie repose donc sur des sentiments venant de l'homme et non sur des concepts, ce qui l'éloignera effectivement de la pensée de Kant à ce sujet ce qui aboutit à une philosophie que l'on pourrait qualifier "d'incarnée" loin de toute spéculation abstraite que l'on définit comme le penseur qui pense sa pensée. On quitte la métaphysique à proprement parler pour s'approcher de la psychologie, mais en gardant un regard philosophique.
Dans son analyse de la morale, Schopenhauer propose trois sentiments différents qui se partagent le cœur humain :
-L'égoïsme qui est le sentiment le plus banal poussant l'individu à tout acte qu'il croit pouvoir lui profiter d'une façon ou d'une autre, à plus ou moins long terme. Sont donc inclues toutes les volontés de faire le bien mais en vue de bénéfices réels ou imaginaires : renommée, reconnaissance, « salut de son âme »...
- La méchanceté qui caractérise l'être trouvant son bonheur dans le mal qu'il peut faire subir à autrui, y compris si ses actes malveillants finissent par lui porter lui-même