Le Héros et l’anti-héros

Le roman est un genre littéraire, caractérisé pour l’essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de la nouvelle. Dans le roman, le personnage principal s’oppose au héros antique, il n’est plus un demi dieu, il incarne des sentiments et un parcours qui pourraient être ceux des lecteurs. A partir du XIXème siècle apparaît l’anti-héros. Un héros du roman peut-il être un anti-héros ? L’étude des caractéristiques propres à chaque concept nous permettra de répondre à cette question.

Développement

I. Le héros

Le héros est toujours le personnage principal. (exemple : Don Quichotte de Miguel de Cervantes)

Dans l’Antiquité, les qualités du héros typiques étaient la renommée, la gloire, la force, le courage, la sagesse, l’intelligence, l’habilité exceptionnelle dans une activité noble, l’accomplissement d’exploits… (exemple : Ulysse, Orphée, Énée… )

Dans le roman, le héros porte encore parfois les valeurs des héros chevaleresques, il reste souvent un modèle dans le domaine social, moral, spirituel, etc.
Ce sont ces valeurs qui le distinguent des autres personnages auxquels il peut être lié par des relations professionnelles, amicales ou familiales. (exemple : Thérèse Raquin d’Emile Zola )

Cependant, il peut tout aussi bien être un héros médiocre enfermé dans sa condition sociale ou familiale. Il n’est pas armé pour lutter ou manque de grandeur. (exemple : Claude Lantier dans l’œuvre d’Emile Zola, se suicide après avoir compris qu’il n’atteindrait jamais son idéal )

L’intérêt de représenter un héros dans un roman est de permettre aux lecteurs de s’identifier au personnage. (exemple : Emma Bovary l’amoureuse romantique au destin tragique de Gustave Flaubert )

II. L’anti-héros

L’anti-héros peut être un personnage mauvais, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments altruistes. Bien que le mot soit récent, de nombreux personnages de la religion