E monde géopolitique de la globali$ation peut-il être analysé grâce au concept d'impérialisme?
Le concept d’impérialisme a toujours été au centre des problématiques de la géopolitique car il permet de lire plus aisément la situation diplomatique en consacrant un, ou plusieurs, acteurs dominants, régissant les relations internationales à une époque donnée et ainsi de repérer une matrice globale (la volonté de dominer et s’étendre) à chacun de leurs gestes, ou décisions.
Cependant, le concept d’impérialisme a connu des évolutions de sens : tout d’abord, il désigne une construction politico territoriale qui obéit à la logique propre des empires, l’expansion territoriale sans soucis d’assimilation des peuples : l’empire n’a seulement comme objectif que son expansion sans prendre en compte la pluralité des peuples vivant sur l’empire. En ce sens, une lecture géopolitique du XIXème siècle s’articulait autour des impérialismes ottomans, austro-hongrois et prussiens ; tandis que la volonté hégémonique du Royaume-Uni sur une partie croissante du monde (interventions en Argentine, aide à la naissance de l’Italie unie) et sous sa forme d’empire thalassocratique pouvait être rattachée à un impérialisme d’influence, certains, comme Paul Kennedy, parlant d’Empire informel.
Cependant après les deux guerres mondiales et la constitution de deux blocs identifiés, l’impérialisme était devenu un concept moins facilement employé dans la géopolitique mondiale pour deux raisons.
D’une part, l’affrontement des deux blocs ne laissaient pas de places à d’autres théories que celle de l’ultra polarisation sur deux puissances : les Etats-Unis et l’URSS.
D’autre part, le concept même d’impérialisme était très connoté par une lecture marxiste : Lénine en faisait « le stade suprême du capitalisme ». Dès lors, voir, dans la stratégie d’un acteur, de l’impérialisme, c ‘était dénoncer une entreprise malfaisante, une volonté d’asservissement des peuples. Ainsi, les mouvements