I phone
Orange et Apple ont fait appel de la décision du Conseil de la concurrence ayant cassé, le 17 décembre dernier, l'accord d'exclusivité conclu entre Orange et Apple pour la distribution de l'iPhone en France.
Alors que cette décision est une importante avancée pour les consommateurs, sa remise en cause serait un immense gâchis.
L'UFC-Que Choisir, intervenante à la procédure, a demandé à l'audience de ce mardi 06 janvier devant la Cour d'appel de Paris, de la confirmer. Il en va de l'intérêt manifeste des consommateurs.
Cette exclusivité porte en effet une atteinte grave et immédiate à la liberté de choix des consommateurs et à la concurrence. Avant cette décision, un consommateur qui souhaitait acquérir l'iPhone n'avait que deux solutions, soit souscrire un abonnement à Orange, soit acquérir un téléphone sans abonnement à un tarif proche de 600 euros et le désimlocker (débloquer) pour 100 euros de plus. Ces tarifs, dans un marché structuré par la subvention au terminal, étaient bien évidemment totalement dissuasifs pour le consommateur. Au final ce dernier ne pouvait que s'orienter vers les forfaits Orange même si la concurrence lui proposait des formules avantageuses.
L'engouement de l'iPhone 3G a entraîné une captation de très nombreux consommateurs par Orange. En effet, pour ces derniers, il est le seul mobile offrant une utilisation de l'internet confortable et aisée et, pour les très nombreux possesseurs de l'iPod, le seul smartphone leur permettant de lire simplement la musique compilée sur leur bibliothèque iTunes.
La stratégie d'exclusivité prolongée d'Orange et Apple affaiblit ainsi la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile en renforçant la position prééminente d'Orange sur le marché des services de téléphonie mobile. En outre, elle a l'effet pervers d'empêcher une concurrence directe entre les offres de services de téléphonie mobile pour