I – un problème épistémologique
Popper : Logique de la découverte scientifique (1934).
Le débat autour du statut de science du fait que la théorie psychanalytique ne se présenterait pas comme «réfutable» au sens où l'entendait.
La réfutabilité : Avec Karl Popper, épistémologue, ces critiques estiment que la psychanalyse n'est pas une science issue d'une forme de recherche expérimentale. L'argumentation de Popper porte principalement sur le fait que, dans la cure analytique, toute dénégation peut être remise en question et être considérée comme une défense de la personne à l'égard d'une interprétation du psychanalyste. Prévenant par avances ses critiques, la psychanalyse serait donc irréfutable or Karl Popper a élevé la réfutabilité (en anglais : falsifiability) au rang de critère décisif de scientificité. Est scientifique une explication qui est réfutable et non l'inverse comme le préjuge une conception primitive de la science que partageait Freud. Au terme de son raisonnement, Popper écarte la psychanalyse des sciences au même titre que l'astrologie et avec quelques hésitations, le darwinisme.
En effet, pour réfuter l'hypothèse centrale de la psychanalyse qui affirme que le refoulement des pulsions ou traumas dans l'inconscient est la cause de certains troubles ou certains actes non intentionnels, il faudrait pouvoir montrer que dans certains cas, l'arrivée à la conscience des souvenirs traumatiques incriminés (fin ou absence du refoulement) n'entraîne pas la disparition des troubles. Or, c'est impossible, puisqu'il est toujours possible d'affirmer que les troubles persistent à cause de résidus inconscients « non liquidés » qui sont par nature impossibles ou difficiles à atteindre.
Le rejet de l'hypothèse de l'existence d'un inconscient freudien (qui diffère de l'inconscient cognitif). En fait le raisonnement psychanalytique est plus ou moins circulaire, puisque pour montrer l'existence de l'inconscient, il faudrait pouvoir le connaître, et