J'accuse de zola
Zola (1840-1902) : écrivain naturaliste français et journaliste.
J'accuse :
- S'engage dans l'affaire Dreyfus pour lutter contre une injustice et rétablir la vérité. Dénonce la condamnation pour trahison d'un innocent.
- Commence par s'indigner contre l'antisémitisme grandissant en écrivant "La lettre à la Jeunesse" ou "La lettre à la France" où il rappelle à la conscience des français que de telles intolérances sont indignes de la grandeur de la France et des valeurs Républicaines qu'elle doit incarner.
- C'est l'acquittement du commandant Esterhazy du 11 janvier 1898 qui motive Zola à se lancer dans le combat et qui éveille le besoin d'écrire.
- "J'accuse" le 13 janvier 1898 à la Une de l'Aurore.
- Dénoncer la condamnation d'un innocent, mais aussi l'acquittement d'un coupable. Il choisit d'écrire une lettre ouverte au Président Félix Faure. Titre proposé par le collaborateur de "l'Aurore", George Clémenceau car c'est le mot clé.
- Article de 4500 mots environ, publié sur 2 pages de 6 colonnes. A la fois narratif et argumentatif et est composé de 5 parties comme un discours judiciaire : - l'exorde (l'intro) où il s'adresse au Président ; - le rappel des circonstances de la condamnation de Dreyfus ; - l'identification du traitre Esterhazy ; - l'acquittement criminel du coupable Esterhazy ; - la péroraison (la conclusion).
Le passage étudié :
- La péroraison, conclusion.
I/ La force de l'argumentation et des accusations
- Cet extrait, fin de la lettre ouverte : "Il est temps de conclure" (l.1), c'est donc la péroraison.
- Elle récapitule toutes les accusations portées sur Zola dans l'ensemble de son texte, les personnes à qui elles sont adressées et les mobiles qui les ont inspirés. Accusations annoncées par un verbe à la fois d'action et de déclaration "J'accuse" exprimé à la 1e personne en anaphore à 8 reprises comme une litanie (prière répétitive), ce qui donne au texte un rythme vif, un ton solennel et emphatique, et