Matthieu de Posch Cours de Français

le 18 mars 2006

Réflexion sur une phrase extraite du « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley.

La phrase « l’histoire c’est de la blague » en choquerait aujourd’hui plus d’un, mais ceci est pourtant banal dans le roman d’Huxley. C’est volontairement que le meilleur des mondes à rejeté tout ce qui est trace du passé. Livres, monuments historiques et toutes les vieilles choses y ont été détruites. Il y est même recommandé de ne pas évoquer des souvenirs lointains, ceci pourrait nuire au bonheur personnel de chacun et à la stabilité de la société. Là-bas, le passé est un poids mort et l’avenir n’est pas un problème, vu que personne ne s’en préoccupe. Une phrase du livre résume bien ceci : « Fus et serai, ce n’est pas gai, un gramme de soma et plus rien que suis ». Cette citation montre que pour ne pas avoir à faire au temps, à l’histoire, un peu de soma fait l’affaire. En effet, il est de Coutume dans toute dictature de censurer certains points de l’histoire n’étant pas en accord avec les idées de ses dirigeants. A l’opposé mais suivant le même principe, il arrive aussi qu’on se réfère à une période de l’histoire et qu’on l’interprète à sa guise. Je pense notamment à Hitler qui prend comme référence l’empire germanique, âge d’or de son peuple, pour redonner à l’Allemagne sa gloire et prospérité passée. Dans le cas de ce monde « parfait », l’histoire peut être nuisible à partir du moment où le peuple compare la société dans laquelle il vit à une autre pouvant paraître bien meilleure à ses yeux. Si ceci à lieu, ce dernier risque fort de se révolter contre la société et contre ses dirigeants. Nous nous rattachons toujours à notre passé et essayons de le conserver. C’est sur notre passé que se basera notre avenir. Il nous aide à ne pas reproduire les erreurs faites auparavant par d’autres. Le meilleur des mondes, quant à lui, est une société intemporelle, personne n’a de racines, rien n’a d’histoire, chacun a juste son rôle à