J. de la Bruyère XVIIe siècle
« Les caractères. Des grands» : fragment 53
Publié au 1688

I L’auteur

Jean de la Bruyère est moraliste français à l’âge classique. Il a pris partis pour les Anciens c’est-à-dire qu’il considère que le modèle insurpassable est l’Antiquité. Il est célèbre pour son unique œuvre « Les caractères ou les Mœurs de ce siècle » qui est une satire de la société. Cet ouvrage est constitué d’un ensemble de brèves pièces littéraires. Il fut l’un des derniers écrivains à mettre en avant le style littéraire, en développant un phrasé rythmé dans lequel les effets de rupture sont prépondérants. Ce style incite la lecture à haute voie…
II Plan
Qu’entendre par Grand et Petit ?

I Une description précise de la société ? 1. Une description énumérative vague : typologie descriptive de la société « à la Cour, à la Ville », répétitions de « mêmes » avec des déterminants indéfinis, adv « partout » ; un renforcement avec les pluriels ; « on » thème imprécis, pronom indéfini : description générale 2. Un texte un peu plus précis : « on voit sans peine la petite ville, la rue Saint-Denis, comme transportées à V** ou à F** », v.11 « Ici ». Le roi et la cour sont visés, implication du narrateur avec « on ». 3. De nombreuses répétitions : Anaphore de « même », «on », « des »  insistance, outil d’implication. Le « on » a une deuxième fonction dans le texte v.9 « on voit » : lucidité du narrateur.

II Une argumentation efficaces ? 1. Une discorde : v.5 à v.9 2. La description de la cour : description de la Cour avec les termes : « fierté », « éloquences », « dignité » + v.15-16. Le Cl de la Cour v. 11 à 15 avec des antithèses « haïr/fierté et hauteur », « nuit/habilité et finesse », « colères/éloquentes », « injures/poliment et en meilleurs termes »… 3. L’unité du peuple par le vice et la méchanceté : ce texte repose sur une répartition, ce qui fait une unité de la nation qui est le vice et la méchanceté  registre