L'étude du francais
I 103. Après la bataille (Victor Hugo) |Mon père, ce héros au sourire si doux, |
|Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous |
|Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, |
|Parcourait à cheval, le soir d'une bataille, |
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|Les champs couverts de morts sur qui tombait la nuit. |
|Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit, |
|C'était un espagnol de l'armée en déroute |
|Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, |
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|Râlant, brisé, livide et mort plus qu'à moitié, |
|Et qui disait : A boire, à boire par pitié ! |
|Mon père ému, tendit à son housard fidèle |
|Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, |
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|Et dit : Tiens donne à boire à ce pauvre blessé |
|Tout à coup, au moment où le housard baissé |
|Se penchait vers lui, l'homme une espèce de Maure, |
|Saisit un pistolet qu'il étreignait encore, |
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|Et vise au front mon père en criant " Caramba " ! |
|Le coup passa si près que le chapeau tomba |
|Et