L' épargne
A. Les déterminants de l’épargne
B. Le modèle de Harrod-Domar
C. Le modèle de Solow
2. Les données empiriques
A. Les pays industrialisés
B. Les nouveaux pays industrialisés
C. Les pays en voie de développement
Introduction
La plupart des études empiriques montrent une forte corrélation entre épargne et croissance mais il est difficile à identifier leurs liens. Le sens de la causalité est encore mal compris : est-ce la croissance du revenu qui est à l’origine d’un accroissement de l’épargne ou bien est-ce l’épargne qui stimule la croissance ? Une autre question importante qui mérite d’être analysée est le lien entre investissement et épargne. Dans la mesure ou l’investissement agit de façon plus directe sur la croissance, il faut essayer de savoir si l’épargne détermine vraiment l’investissement ou si à l’inverse l’épargne n’est qu’un résidu selon la terminologie keynésienne. Les approches théoriques sur ces questions s’opposent pour aboutir à des conclusions radicalement différentes sur les liens entre épargne, investissement et épargne.
Dans une deuxième partie les faits empiriques seront présentés pour trois groupes de pays. On va voir qu’il y a une grande disparité des taux d’épargne entre les pays et entre les époques.
1. Le rôle théorique de l’épargne dans le mécanisme de croissance
Avant de s’interroger dans quelle mesure l’épargne agit sur la croissance d’un pays, il faut d’abord s’interroger sur les déterminants de l’épargne. Ces déterminants sont multiples et controversés. Les classiques pensent que le taux d’intérêt détermine l’épargne ; les ajustements du taux d’intérêt garantissent l’équilibre entre investissement et épargne. En revanche les économistes keynésiens considèrent l’épargne comme un résidu, qui freine plus l’activité économique qu’elle ne l’accélère.
Si empiriquement on constate