L'abbaye de la trappe, une abbaye cistercienne
elle rejoint en 1147 l'ordre de Cîteaux.
En 1664, une réforme de la vie monastique menée par Armand Jean Le Bouthillier de Rancé donne sa célébrité à l'abbaye. la réforme de l' Etroite Observance :il s'agissait de revenir à la fidélité à la Règle de saint Benoît, celle des fondateurs de Cîteaux, qui incluait abstinence de viande et travail manuel quotidien.
Sous son impulsion, la Trappe devint durablement l’un des monastères les plus fervents, austères et rayonnants du royaume de France.
Au moment de la Révolution, le maître des novices de La Trappe, Augustin de Lestrange, obtient l'autorisation d'emmener 24 moines en Suisse Ces rescapés seront à l'origine de l'ordre cistercien de la stricte observance, dont les membres sont parfois appelés "trappistes". Après des pérégrinations dans toute l'Europe, ils retrouvent enfin l'abbaye en 1815. Elle abrite toujours une communauté de moines cisterciens-trappistes vivant selon la règle de saint Benoît.
Une troisième occasion aurait pu être fatale à La Trappe : la Révolution de 1789 qui dispersa une partie des moines.
Certains moururent martyrs, tandis qu’une vingtaine d’autres sous la direction de Dom Augustin de Lestrange s’exilèrent en Suisse dans l’ancienne chartreuse de la Valsainte. Là-bas, ils menèrent une vie plus ascétique encore qu’au temps de Rancé. Traqués par les armées révolutionnaires, ils parcoururent l’Europe jusqu’à la Russie en une odyssée tumultueuse. C’est grâce à ces moines issus de La Trappe, entre-temps rejoints par de nombreux postulants, que la vie monastique cistercienne se développa en Europe et en Amérique.
La communauté de La Trappe ne cessa donc jamais d’exister et quand les exilés rejoignirent enfin La Trappe en 1815, celle-ci n’était qu’un amas de ruines.
Le monastère fut reconstruit sur l’emplacement antérieur. L’entreprise en revint aux successeurs de Dom