L'acteur et son comportement
1) Comment se définissent l’acteur et son comportement ?
D’après L’acteur et le système, l’acteur et son comportement se définissent au sein d’une organisation l’acteur évolue par lui-même et non pas par la rationalité que celle-ci impose. On constate donc un écart entre la théorie et la réalité, c'est-à-dire d’un coté on retrouve une rationalité surévaluée de l’administration, et d’un autre, la complexité des comportements humains, lesquels sont toujours contingents du besoin de liberté.
Par conséquent, on observe des dysfonctionnements au sein d’une organisation dont les individus sont à l’origine, puisqu’ils avancent par rapport à des stratégies personnelles. Ils rentrent donc en conflit avec les « théories déterministes ».
L’acteur est capable d’optimiser, comme le pensent March et Simon, car sa rationalité reste limitée par sa marge de liberté et d’informations. Les acteurs sont des construits sociaux.
Le comportement de l’acteur ne peut donc se concevoir seulement en termes d’objectifs clairs et de projets cohérents mais comme un jeu dans l’organisation, relatif au comportement et au vécu de celui-ci. Ainsi, le comportement de l’acteur possède deux aspects : offensif pour saisir les opportunités, et défensif pour agir et échapper aux contraintes.
Selon les auteurs, il existe trois groupes :
* Les apathiques, qui ont une place défavorable dans l’organisation. Ce sont les subordonnés n’ayant aucun pourvoir de décision, ils n’ont su se créer aucune opportunité ni développer des capacités. * Les erratiques, qui disposent d’opportunités mais leur trop grand nombre de membres et les spécificités de leur relation permet très difficilement de se coaliser de façon durable et organisée. Ils peuvent améliorer par le biais d’une bonne organisation les opportunités qui sont les leurs. * Les stratégiques et conservateurs, dont le nombre est moins important et dont les capacités d’interventions sont plus grandes. Ils sont