L’adolescence

« Méconnaissable à moi-même, étranger aux autres ».

Philippe Jeammet, Adolescences (1997).

L’adolescence apparaît comme une véritable énigme tant pour l’adolescent lui-même que pour ses proches et les individus qui le côtoient. Les auteurs ne sont pas d’accord sur la définition de limites d’âge pour caractériser cette période un peu spéciale du développement ; on trouve une fourchette qui s’étend de 10-12 ans à 18-20 ans. Au sens étymologique, l’adolescence est l’âge où l’on grandit et donc il se caractérise par un certain nombre de transformations qui vont s’imposer à l’adolescent et bouleverser sa vie.

Le vocabulaire est riche pour évoquer des êtres qui ne sont plus dans l’enfance mais qui ne sont pas encore entrés dans l’âge adulte. On parle notamment d’adolescence, de puberté ou de jeunesse. Il me semble important de commencer par définir ces concepts.

Définitions

L’adolescence : est une expression assez générale qui désigne l’ensemble des transformations corporelles et psychologiques qui se produisent entre l’enfance et l’âge adulte.

Lorsque l’on parle de puberté, c’est surtout à l’apparition et l’installation de la fonction sexuelle que l’on fait référence. Les signes de transformations corporelles accompagnent cette période.

Enfin, la jeunesse est un terme plus basé sur l’aspect social de l’adolescence. On l’oppose souvent à la maturité. L’hébéologie ou hébélogie (science de la jeunesse) a fait de la jeunesse son objet d’étude spécifique (Cf. W.H. Burham, 1891).

Ces trois termes renvoient à des facettes différentes des transformations qui s’opèrent à l’adolescence et montrent la complexité du phénomène. Nous allons donc voir à présent quelles sont les transformations physiologiques, psychologiques et sociales, ainsi que les comportements caractéristiques que l’on retrouve à cette période.

A/ L’adolescence, un corps en pleine évolution

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