L'affaire calas
Les faits
Nous sommes à Toulouse le 13 octobre 1761. Il est 10 heures du soir. Pierre Calas, fils de Jean Calas négociant protestant, découvre le corps de son frère Marc-Antoine, allongé sur le sol de la maison familiale. L’environnement ne présente aucun signe de désordre et la victime ne porte aucune plaie apparente, sinon une trace au cou qui laisse penser qu’elle a été étranglée. Fanatisme, crime confessionnel, expiation publique, bataille juridique ?!
Les accusations
Le 18 mai 1759 Marc-Antoine Calas est reçu bachelier en droit. Mais les autorités ecclésiastiques lui refusent le certificat en raison de sa religion protestante que lui a donné son père. Il décide alors malgré tous de rester dans la maison familiale malgré des conditions de vie mauvaise.
Le 13 octobre 1761, il est retrouvé pendu dans la boutique de son père ; le suicide à l’époque est très mal vu et les suicidés subissaient des obsèques honteuses, alors son père décide de le maquiller en meurtre.
Panique familiale, cris, chuchotements … le voisinage s’assemble.
A 23h30, David de BEAUDRIGUE investit la scène du drame accompagné du maitre en chirurgie : Jean-Pierre LAMARQUE. Les voisins affirment que Marc Antoine voulait se convertir au catholicisme contre la volonté de son père. Les éléments de l’enquête coïncident selon le magistrat à un parricide. Le cadavre est mené dans la chambre de torture du parlement ou Lamarque en bâcle l’autopsie. Il méconnait les signes apparents de la pendaison. Il ne remarque pas non plus les cheveux peignés de la victime, ni ses habits pliés.
Le Parlement le damne calas à mort le 9 mars 1762 par 8 voix sur 13. Le 10 mars jean calas meurt roué place St George en proclamant son