1936-1937 le criminel de Saint-Junien: De son meurtre à son exécution publique à Limoges {draw:frame} Cet habitant de Royer, un petit village situé sur la commune de Saint Auvent, en Haute Vienne part de chez lui à pied, afin vraisemblablement d'essayer de vendre un peu de son foin à la foire (en réalité, il a autre chose en tête). {draw:frame} Henri Dardillac {text:soft-page-break} Chaussé de modestes souliers clairs et vêtu d'un simple pardessus abîmé, il chemine par le lieu dit «chez Moutaud», puis parcourt la commune de Saint Cyr. Arrivé à destination, il se dirige vers le salon de coiffure afin de s'y faire peigner et parfumer un peu, cela le rendra plus à l'aise. Ensuite, il se rend à l'auberge où, contrairement à ses habitudes, il s'offre un repas copieux à base de pommes de terre cuisinées avec du lard. Et finit enfin par régler des dettes. En une matinée, il dépense 425 francs[^1], soit toutes ses économies. Aux environs de treize heures, il rencontre à la foire, un riche et aimable négociant en vin de Saint Junien, Martial Fredon, qui est une de ses rares connaissances. En effet Henri Dardillac n’a pas beaucoup d’amis car il est peu apprécié par les habitants, il est plutôt connu pour sa méchanceté, son tempérament agressif, son oisiveté et ses antécédents judiciaires[^2]... Martial Fredon est l’un des seuls à posséder une automobile, une Renault Primaquatre Berline[^3]. C’est la raison pour laquelle, après un échange des politesses d’usages, Dardillac lui demande de le conduire chez lui: -Dites, vous pourriez me déposer chez moi en rentrant ce soir? -Avec plaisir, mais je ne rentrerai chez moi que vers dix-huit heures, à la tombée de la nuit. -C'est entendu! rétorque Henri Dardillac. La Renault Primaquatre Berline, était une voiture luxueuse à l'époque. Peu de gens pouvaient se l'offrir. Les trois compagnons repartent et font enfin un dernier arrêt aux Combes. Sur la route, lorsque Martial Fredon commence à