L'affaire dreyfus
L’Affaire Dreyfus commence en 1894 (accusation de haute trahison), finit en 1906 (réhabilitation) ; tout ce qu’en connaissent les Fçais passe par la presse. On peut même dire que l’Affaire Dreyfus est créée par la presse, car l’accusation de Dreyfus en soi intéressa peu les Français. Et le retournement d’opinion, qui mènera à la révision du procès, est elle aussi un effet de la presse.
Pour Patrick Boussel, l’affaire est « un mytne créé par la presse » (p. 6).
Car résistance nette du côté des politiques : - par souci d’abord d’éviter la fièvre antisémite : même position que Zola, qui dans « Pour les Juifs » s’irrite contre l’idée qu’il y ait une « question juive » ; d’où la phrase de Méline, « Il n’y a pas d’affaire Dreyfus » ; - par inquiétude ensuite devant l’agitation pré-insurrectionnelle
Avec une nuance, bien marquée par Christophe Charle : la lenteur de ces retournements atteste de l’emprise économique sur la presse. Parce que les journaux sont devenus une industrie, ils ne peuvent se permettre d’anticiper sur les mouvements d’opinion, mais doivent les accompagner, voire, selon C. Charle, « conforter les préjugés du public ».
12 ans de divsion ; ressemble à guignol : voir photos de deux jeux de l’oie, un dreyfusard, un anti-dreyfusard.
Situation de la presse en 1898
- Une presse puissante pic de l’expansion des journaux : liberté acquise depuis 1881, plusieurs journaux déappsent le million d’exemplaire ;
Moment de l’affaire : à la fois pic de l’essor de la presse, et moment où les journalistes se constituent en profession. Mais solidarité paraît paradoxale, car moment d’extrême violence dans les affrontements entre journaux.
Nbre de journaux
1860 : 12 à Paris quelques dizaines en province
1892 : 79 257
Nbre de journalistes
1885 : 1000 à Paris
1895 : 2800
Rédactions gonflent car spécialisation des rédacteurs, avec reporters notamment, mais aussi les chroniqueurs,