L'affaire dreyfus
Comme beaucoup d’affaires judiciaires, elle n’était pas si limpide que ça au départ. Elle est à la fois judiciaire et politique. Elle reste le triomphe de la justice militaire.
La conclusion de l’arrêt du 12 juillet 1906 de la Cour de cassation est remarquable : « Attendu, en cette dernière analyse, que de l’accusation portée contre Dreyfus rien ne reste debout. »
Chronologie :
L’affaire se situe dans un contexte très particulier à la fin du 19ème siècle, après la défaite de 1870. On ne sait pas exactement quels sont à l’époque les buts précis de l’armée française. L’Allemagne qui est une puissance énorme à l’époque avec l’Autriche Hongrie et la France noue des contacts avec la Russie qui conduit à une alliance. La France se dote en parallèle d’un armement de pointe, à l’époque on met en place un canon, le 75 de campagne. C’est à ce moment là qu’un traitre au cœur de l’institution militaire livre des secrets sur cette arme à la puissance ennemie.
Fin septembre 1894, les services des renseignements de l’armée ont la certitude de cette trahison. Toute l’affaire commence par une femme de ménage qui s’appelle Madame Bastian et qui fait le ménage à l’ambassade d’Allemagne (rue Solferino). Madame Bastian est en contact avec les services français. Elle est chargée d’un travail méthodique qui va être utilisé dans la suite de l’affaire Dreyfus. Les officiers du contre espionnage lui demande de rapporter les corbeilles de papier de l’attaché militaire allemand et au lieu de les mettre au feu, elle les ramène au service de contrespionnage. Un jour, on va trouver ce que l’on appelle un bordereau qu’un traitre s’apprête à livre à l’ambassade d’Allemagne. Dans ce bordereau il y a les plans de la prochaine campagne militaire française et les plans du dernier essai du 75 de campagne. Une enquête est lancée. Dans toutes les affaires judiciaires où on aboutit à une erreur, l’erreur est toujours au départ.
L’affaire est simple le