L'affiche rouge
Il s’agit d’une affiche de propagande qui fut placardée en février 1944 dans plusieurs grandes villes françaises, dont Paris.
A cette date, le territoire français est encore sous la domination nazie : cette affiche a été commandée par la police allemande (ou peut-être par la police française dans le cadre de la collaboration), après le démantèlement du « groupe Manouchian » en novembre 1943.
Le 21 février 1944, 23 membres d’un groupe de FTP-MOI (Francs-tireurs partisans main d’oeuvre immigrée), résistants communistes accusés d’être des « terroristes », furent exécutés au mont Valérien (à Suresnes). Leur chef était un résistant d’origine arménienne, Missak Manouchian (36 ans), communiste.
Le réseau des FTP-MOI de la région parisienne (une trentaine de combattants et une quarantaine de militants), dirigé par Missak Manouchian à partir d’août 1942, était constitué de résistants communistes, majoritairement étrangers, des espagnols rescapés de Franco, des Italiens résistant au fascisme, des Arméniens, des Juifs d’Europe de l’Est. De juin 1942 à novembre 1943, les FTP-MOI ont commis 229 actions contre les Allemands, dont l'assassinat, le 28 septembre 1943, du général SS
Julius Ritter, qui supervise le Service du Travail Obligatoire (STO). Un détachement était spécialisé dans les déraillements. Il y avait aussi des services de renseignement, de liaison et de soins médicaux.
Trahi, Manouchian fut arrêté par la police française avec plusieurs de ses amis le 16 novembre 1943, à Évry Petit-Bourg, sur les berges de la Seine. Le réseau des FTPMOI est alors démantelé.
Les historiens s’interrogent encore pour savoir si l’affiche fut placardée avant ou après leur exécution.
II) Description :
De quoi est constituée cette affiche ? Comment les divers éléments qui la composent sont-ils disposés ?
L’affiche est un montage de photos et de textes évocateurs.
Quelles sont les couleurs dominantes ?
Le rouge (qui évoque le sang, mais aussi