L'affrontement est-ouest entre 1947 et 1980
« Mais parce que un coup de pousse aux salaires, c’est moins de profits pour les entreprises, c'est moins d'investissement et c'est plus de chômage. Quand on n'a pas compris ça, on n'a rien compris à l'économie ! Rappelez-vous cette phrase d'Helmut Schmidt. Vous devez vous la répéter matin, midi et soir … » ar c’est bien sur cette pensée qui date de trente ans qu’a été inspiré le plan de relance. On déduit son influence de trois éléments : Le primat donné aux investissements publics sensés créer des emplois, le soutien à la trésorerie aux entreprises sensé les inciter à investir et l’absence de toute mesure en faveur des salaires, sensée pénaliser les entreprises, donc l’investissement, l’activité et l’emploi. Pour Jacques Généreux, ce théorème est non seulement faux, mais directement responsable de la crise actuelle. « Depuis trente ans on a, au nom de ce principe, réprimé la rémunération du travail pour la transférer vers les revenus du capital, on a allégé la fiscalité et la règlementation sur le capital pour aider les entreprises à avoir plus d’épargne et de capital, pensant que c’est comme cela qu’on aura plus d’investissement, de croissance et d’emploi. En réalité, on n’a pas du tout eu un quelconque rebonds de l’investissement productif. L’Europe et singulièrement la France a même accumulé un retard singulier dans un certain nombre de secteurs clés, parce qu’il était plus beaucoup rentable de placer ces capitaux sur les marchés financiers. Quand dans le même temps, on réprimait le pouvoir d’achat, les ménages se sont surendettés. Le théorème de Schmidt a donc créé les deux conditions de la crise actuelle : surendettement des ménages et bulles spéculatives. Et