L’africain et le colionalisme ! L'Africain est avant tout un hommage que Le Clézio rend à son père, ce médecin dévoué aux autres, menant une vie aventureuse dans des régions difficiles. Mais il aborde aussi des questions telles que celle du colonialisme, auquel son père a toujours été opposé : "Vingt-deux ans d'Afrique lui avaient inspiré une haine profonde du colonialisme sous toutes ses formes." (p.95). Lorsque son père débarque au Nigéria, le pays est occupé par l'armée britannique et la région est touchée par la pauvreté, la corruption, les maladies. La société européenne de la côte est corrompue, il rêve à l'indépendance du pays et de sa région. Quand elle arrive enfin, dans les années 1960, il ne peut qu'assister à l'oubli dans lequel les pays européens laissent leurs anciennes colonies. Le Clézio fait alors référence à des attitudes telles que l'aide à la mise en place de tyrans en leur fournissant armes et argent, à l'abandon du continent africain aux maladies et à la famine ou encore au recours à l'émigration nécessaire de main d'œuvre que l'on va confiner dans des ghettos de banlieue. L'Afrique que son père connaissait et aimait, qui se résumait par le charme des villages, la lenteur et l'insouciance de la vie, va se transformer avec la modernité. Celle-ci se traduit par la violence et la vénalité. A la fin de la vie du père, tout s'écroule en Afrique : c'est l'époque où le sida commence à frapper le continent, l'année 1967 marque le début de la guerre du Biafra, terrible conflit ethnique qui a opposé les Ibos et les Yoroubas pour le contrôle de puits de pétrole, dans l'indifférence générale. Les pays occidentaux profitent alors du pays, notamment en vendant des armes dans les deux camps, et le père assiste de loin à l'agonie du pays dans lequel il a si longtemps vécu.
Conclusion :
Le Clezio conserve de son passage en Afrique un fort ressentiment envers la politique coloniale qui a cours à cette époque. La violence des blancs envers les noirs le