Les grandes puissances comme la France ont souvent été accusées de néo-colonialisme. Ce terme apparu dans les années 1960, au moment même des vagues indépendantistes successives en Afrique, traduit la domination économique des pays riches sur les pays puvres issus de la décolonisation. Les interventions fréquentes des armées étrangères sur le continent africain ou encore l'implantation de nombreuses compagnies pétrolières occidentales dans le Golfe de Guinée sont autant de signes d'une Afrique soumise aux règles commerciales des pays du Nord, autant d'échos à une période coloniale pourtant révolue. Profondément marqué par la colonisation, le continent africain n'a pas encore trouvé son autonomie ni son épanouissement économique. La rupture par les indépendances, dans les années 60, est demeurée un mythe. Actuellement, malgré une remise en question du néocolonialisme, le développement des pays africains dépend des grandes puissances. Mains liées, les dirigeants africains sont contraints d'accepter des conditions qui les mettent parfois en porte-à-faux. Nous montrerons, dans une première partie, que la décolonisation n'a pas marqué une rupture franche entre les nouveaux Etats africains et les anciennes métropoles. Une deuxième partie s'attachera à démontrer que les grandes puissances, sous couvert du développement de l'Afrique, ont largement détourné ses richesses et ses potentialités. Enfin, nous étudierons la récente remise en cause du système néo-colonialiste.

Dès les années 1960-70, les espoirs suscités par les indépendances et les rêves d'émancipation sont vite oubliés. Les anciennes métropoles tentent, par tous les moyens, de garder des liens avecc leurs anciennes colonies. A la fin de la 2nde guerre mondiale, l'indépendance apparaît comme un nouvel espoir pour les élites africaines. Au-delà d'une émancipation politique l'indépendance représente un désir de reconnaissance et une quête identitaire. Les mouvements contestataires sont menés par une élite