L'aigle et la renarde
La lecture attentive du texte et un rapide repérage révèlent la présence fréquente de mots de liaison soit logiques (du moins en apparence) soit chronologiques. On remarque, sur le plan logique « donc », « or », « aussi », « cependant », et sur le plan chronologique « un jour que », « à son retour »), « un jour », « à peine ». Les indications de temps comportent deux éléments peu précis, « un jour », mais qui sont les dates des deux événements importants du récit. Les autres indications sont relatives aux premières et ont la particularité de mettre en relief une certaine rapidité dans la succession des actions. Les articulations logiques soulignent, pour deux d’entre elles (« donc » et « aussi »), une conséquence, « cependant » souligne un retournement de situation. Grâce à ces mots de liaison, le récit se déroule rapidement: les faits et les actions sont nombreux pour un nombre restreint de lignes. Les mots de liaison soulignent des ruptures successives dans la continuité du temps et du déroulement. Tout se passe comme si le texte juxtaposait des épisodes très brefs : l’amitié, l’installation, le premier incident et l’attente, le second incident et l’action de la renarde. La rapidité vient aussi d’un effet d’alternance : chaque animal agit à tour de rôle et dans une démarche de réciprocité. Cela se perçoit à l’alternance des sujets des verbes, « aigle », « renarde », « il », « elle ».
Indication du temps, actions, suites et conséquences, actions en retour : le récit « brûle » les étapes qui nécessiteraient trop de détails et ne donne que les grandes lignes, mais avec suffisamment de précision pour que l’histoire soit presque visualisable, inscrite dans un temps accessible et dans des lieux définis et délimités (l’arbre, le buisson) en tout cas imaginables. L’accent est mis sur les actions et sur