«Aujourd’hui les gens ne préfèrent pas seulement le film à la réalité, ils ajustent la réalité au cinéma.» Discutez cette affirmation de Wim Wenders.
Je suis en partie d’accord avec cette affirmation.
Tout d’abord, on voit surtout chez les jeunes l’identification aux films américains en particulier et l’envie de vivre la vie des autres jeunes que l’on retrouve dans ces films. Beaucoup cherchent réellement à s’identifier à eux, à être le plus populaire (ce qui passe aussi par les réseaux sociaux) ou alors veulent une remise des diplômes digne de Yale ou Columbia. Cela passe aussi par les différentes soirées ou encore le style vestimentaire et de nombreux étudiants font par exemple des vrais spring break comme aux Etats-Unis. On voit par ailleurs le développement de week-end d’intégration basés sur le même modèle. Un exemple frappant également est l’impact du film projet X, avec de nombreux anniversaires qui ont tourné presque à l’émeute comme à Haren aux Pays-Bas le 22 Septembre dernier où il y a eu 29 blessés ou encore à Clermont au mois d’Avril dernier.
Ensuite, l’ajustement de la réalité au cinéma peut se voir assez facilement. En effet, il y a surtout l’influence des films paranormaux, thrillers ou films d’horreurs. Il est déjà arrivé à n’importe qui d’entendre un bruit chez lui ou de voir quelque chose, que ce soit réel ou non, et d’imaginer que ce soit une force malfaisante, quelqu’un qui entre par effraction ou une personne qui nous veut du mal. On va souvent paniquer pour ce genre de chose sans tout de suite penser aux hypothèses les plus probables, c'est-à-dire le boit qui fait du bruit lorsqu’il « travaille », une porte mal fermée, un courant d’air, un animal de compagnie ou même des souris qui courent dans les fondations. Ce réflexe de paniquer de suite n’est pas vraiment naturel et serait sûrement beaucoup moins présent sans l’influence du cinéma qui fait travailler l’imaginaire des personnes qui se souviennent dans ces moments