L’image du buveur d’alcool change
Aujourd’hui, les jeunes boivent à « la scandinave » et pratiquent l’alcool « défonce » Ils sont abstinents la semaine et s’enivrent avec des alcools forts la fin de semaine. Ils recherchent les effets psychotropes de l’alcool, l’ivresse, l’effet désinhibiteur… L’alcool apparaît aujourd’hui comme un loisir. On boit pour s’occuper, pour s’amuser. Un jeune sur 4 déclare qu’il est difficile, sans alcool, de créer une ambiance avec des amis. Et ce phénomène n’existe pas uniquement dans les milieux défavorisés, mais également dans les beaux quartiers. Dans le cadre des grandes écoles, la tradition de l’alcoolisation les fins de semaine est de plus en plus ancrée.

La première fois à 13 ans
L’alcool est le produit expérimenté le plus précocement chez les jeunes avec un âge moyen de 13 ans. La consommation excessive d’alcool chez les jeunes est une préoccupation pour tous les pays européens. Plus d’un Européen de 16 ans sur deux a déjà été ivre au cours de sa vie, 83 % ont déjà bu de l’alcool, dont les deux tiers au cours du dernier mois. Environ 55 000 jeunes Européens meurent chaque année des suites de la consommation d’alcool (par intoxication, suicide, accident de la route…).

Inégaux devant l’alcool
La dépendance peut s’installer chez l’un et pas chez l’autre. Certains sont malades (maux de tête, vomissements…) dès les premiers verres et comprennent vite qu’il est préférable de consommer avec modération. D’autres, d’emblée, « tiennent mieux l’alcool ». Eux devront être très prudents. Les statistiques sont impitoyables : 1/3 des jeunes adeptes des ivresses de fin de semaine deviendront alcooliques. D’ores et déjà, 30 % des alcooliques ont moins de 30 ans.

L’alcool jouit d’une grande permissivité
Selon de nombreux spécialistes, il est plus difficile de sortir de l’alcool que de l’héroïne, car les dealers d’alcool sont partout : le café, la grande surface, les sollicitations des amis, des collègues, de la famille… La