Il nous est tous arrivé un jour d’accomplir ou de dire quelque chose que l’on ne se serait jamais cru capable de dire ou de faire. Cela peut nous amener à nous demander si l’on peut toujours se connaître soi-même. N’y a-t-il pas des moments dans la vie où nous sommes surpris de nos réactions, de nos attitudes ? Sommes-nous tout le temps conscients de nos actes ? Dans une première partie, nous verrons les moments qui nous font découvrir des aspects de nous-mêmes que nous ne connaissons pas et dans une deuxième partie, nous nous demanderons si la connaissance de soi-même est toujours objective. Tout d’abord, nous ne pouvons pas toujours, systématiquement, se connaître soi-même. Par exemple, nous aimons profondément une personne : nous savons que l’amour, les passions sont souvent irraisonnées, car lorsque nous sommes passionnés, ce sont seulement les facteurs psychologiques qui nous font agir ; en fait j’aime une personne dont j’ai conscience d’aimer, mais je ne sais pas pourquoi je l’aime, je ne connais pas la cause de mon amour, donc je ne me connais pas moi-même. Selon Spinoza, connaître, c’est connaître la cause. Imaginons que la personne que l’on aime nous trahisse, cela pourrait amener certains d’entre nous à tuer l’objet de notre déception, c’est ce que l’on appelle dans ce cas précis les crimes passionnels. Et si nous nous intéressons de plus près aux personnes qui ont commis ce genre de crimes, ces