L'aménagement : une volonté de rééquilibrage
a. Pourquoi aménager le territoire ?
En 1947 le livre du géographe Jean-François Gravier, Paris et le désert français, met en lumière la trop grande place qu'occupe la capitale à tous les niveaux : politique, économique et démographique.
J.-F. Gravier pense que cela ne pourra pas durer et que Paris risque d'être victime de sa croissance, susceptible de paralyser la circulation. Aussi fallait-il agir en limitant la croissance de Paris au profit d'autres villes. Ainsi est née l'idée que les hommes politiques avaient un rôle à jouer pour permettre un développement harmonieux du territoire, source de prospérité pour chaque citoyen.
Le ministre de la Reconstruction Claudius Petit va ainsi créer un comité d'aménagement du territoire qui aura pour but de superviser toutes les politiques sectorielles touchant au territoire. Il en est ainsi des transports, de la fiscalité locale, de l'environnement, de la décentralisation économique ou politique et du développement touristique. Tout ce qui est susceptible d'avoir des conséquences sur la répartition des hommes et des activités devient donc objet d'aménagement.
b. Les grandes phases de la politique d'aménagement du territoire
Schématiquement, nous pouvons distinguer trois grandes phases en ce qui concerne la politique d'aménagement du territoire :
-- de 1974 à 1973, l'aménagement du territoire consiste à limiter l'attraction parisienne en favorisant le développement économique d'autres régions. En 1956, les vingt-deux régions que nous connaissons actuellement sont définies. Les entreprises s'installant dans certaines d'entre elles se voient accorder des allègements fiscaux ;
-- de 1973 à 1982, la stagnation économique consécutive aux chocs pétroliers limite les moyens de l'Etat qui met en veilleuse l'aménagement du territoire ;
-- de 1982 à aujourd'hui, l'aménagement repart d'un souffle nouveau grâce aux lois sur la décentralisation politique de 1982 qui donnent plus