Introduction
Faîtes un rêve : un beau matin, vous vous éveillez dans une ville inconnue. Rien ne ressemble à rien. Les monuments sont curieux, les rues étranges, et les gens conduisent comme des fous, c’est à dire, pas comme vous !
Des personnages différents dans leur aspect et leurs costumes. Vous errez quelques temps, abasourdi par ce qui vous arrive et vous réalisez que vous ne pouvez pas lire les nombreux signes indicatifs qui ornent les rues, ni les journaux, ni les livres que vous irez feuilleter dans un magasin.
Vous pourriez demander votre chemin, pour aller à la gare, ou à une station de métro, ou à une banque, ou Dieu sait quoi d’autre encore. Mais la honte ? Mais l’inconvénient d’être dépendant des autres ? Quel plaisir d’être éveillé par la sonnerie de votre réveille-matin qui vous rappelle qu’il est l’heure de vous lever !
Pourtant, c’est ce cauchemar que vivent toutes les personnes analphabètes dans les sociétés modernes du 20ème siècle.
L'analphabétisme est l'incapacité complète à lire et à écrire, le plus souvent par manque d'apprentissage. Il se distingue de l'illettrisme, terme utilisé quand il y a eu apprentissage de la lecture et de l'écriture mais que cet apprentissage n'a pas conduit à leur maîtrise ou que la maîtrise en a été perdue.
Développement
A- Les formes de définitions
Les notions d'alphabétisme et d'alphabétisation sont à la fois complexes et changeantes, interprétées et définies de multiples façons, selon les pays et les époques. Si initialement ces notions ne décrivaient que l'acquisition de compétences cognitives de base au niveau individuel, elles ont par la suite été élargies, prenant désormais en compte l’utilisation de ces compétences dans la société :
Définition de l'UNESCO
L’analphabétisme est l'incapacité de lire et d’écrire. Mais cette notion a évolué au cours du temps.
En 1958, l'UNESCO donnait la définition suivante de l'analphabétisme : « une personne est analphabète si elle ne peut à la fois lire et