L'année terrible
I. Expression des doutes du narrateur
Pour commencer, un jeu des discours et du récit va nous aider à représenter la nature des liens entre les deux personnages et d'autre part les deux personnages eux-mêmes. Ainsi nous rentrons dans l'intériorité du narrateur par un discours interne traduit par un discours indirect libre qui permet au lecteur de ressentir les troubles intérieurs du personnage.
Effectivement, il est en proie aux doutes. Cela se voit du fait de l'utilisation de la première personne. De même, il oppose le lexique de l'amour à celui de la trahison comme nous le montre les termes « preuve d'amour, tendre caresse » opposés aux termes « trahi, accablé » ce qui est renforcé par le registre pathétique avec « je versais des larmes » l.17.Ses doutes sont également mis en valeurs par un jeu de questions/réponses l.26-27 et l.31-32. Sa confusion est d'autant plus marquante du fait de l'utilisation du verbe « sembler ».
II. Mouvement de disculpation
Ensuite, nous entrons dans un mouvement de disculpation. En effet, le narrateur s'auto-persuade avec un discours persuasif que l'on peut retrouver à travers des affirmations telles que « peut être, sans doute » qui sont renforcé par des verbes d'actions comme « versait, appuyait ».
De plus, il fait tout pour lui trouver des excuses. Il minimise ainsi les faits par la litote « ... » et utilise des verbes modalisateurs comme « paraitre » pour atténuer les faits.
Il pèse le pour et le contre avec « d'un coté, d'un autre coté » (éléments à charges, éléments à décharges). Ainsi, il refuse de voir la réalité en face et s'y oppose donc avec « cependant ».
III. Dimension fatale de l'amour Nous rentrons lors dans une dimension fatale de l'amour. Manon devient une obsession. Nous sommes en pleine passions fatale avec le lexique de l'amour. Il est obsédé par Manon, c'est le seul personnage cité. Il est aveuglé par la passion. Le personnage devient alors complexe, on ne peut savoir